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Un lézard en Septembre

Un lézard en Septembre

Quand j’aurai découvert
Du revers de la main
Un chemin sous ton châle
Galamment entr’ouvert
Quand j’aurai tout d’abord
Aux abords de ton lit
Poliment pris d’assaut
Chenonceau
Et Chambord

Quand j’aurais fait glisser
Le plissé des satins
Sur le grain de tes bas
Que tes pas font bruisser
Quand j’aurais tour à tour
Des atours qui te parent
Séparé les soies sombres
De leurs ombres
Leurs contours

Quand j’aurais jalonné
A l’aunée du désir
De soupirs tes vallons
En de longues randonnées
Quand je verrais enfin
Aux confins des mystères
Cette fichue terre promise
Que Moïse
A vu de loin…

Plus lent qu’un lézard
Au soleil de Septembre
Aurais-je les regrets
De du Bellay
Ou bien te dirai-je
Ce que penser des roses
Et des ronces de Ronsard
Entre autres choses…

Texte : David Mc Neil

Ce poème a été mis en musique sur l’album Un lézard en Septembre