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Tapis volant

Tapis volant

Tapis volant
Souvent à trop rêver
De faire rêver les gens
On se prend les pieds
Dans les tapis volant…
Quand on touche le sol
Tout ce qui nous console
C’est que quand nous on boit
Nos gueules sont du même bois
Que les gondoles…

Alors on rentre tard
On s’égare, on se noie
On cache nos guitares
Au fond de cafés chinois
Si la chance nous sourit
Cachée sous les soieries
Quelques fois on racole
La fille au fond du bol
D’alcool de riz…

Place de Fürstenberg
On attache son cheval
Peut-être au réverbère
Où s’est pendu Nerval
Tout petits Baudelaire
Blondin de carnaval
Pauvres singes en hiver
Cueillant entre les verres
Nos fleurs du mal…

Petite, soit charitable
On sent que l’automne approche
Délivre nous du diable
Qui habite dans nos poches
Malgré toute la patine
Au plafond de la Sixtine
Ce doigt qui nous repousse
Fait qu’un jour on dit : «Pouce !»
On imagine…

Texte : David Mc Neil